Voilà
longtemps que je n’avais donné la biographie d’un sculpteur, tirée de mon Dictionnaire des peintres et sculpteurs de
Provence Alpes Côte d’Azur. Je présente donc aujourd’hui celle d’Auguste
Cornu, un artiste parisien actif à Marseille dans l’Entre-deux-guerres.
Auguste Cornu, Jeanne
d’Arc, statue, marbre, 1924
Église Saint-Joseph, rue Paradis, 6e arrondissement
Cornu Auguste Paul Gustave
(Paris, 10 octobre 1876 – ?, 1949), sculpteur
Élève
de Falguière à l’École des Beaux-Arts de Paris et de Rodin, il expose au Salon
de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1905 à 1925. Au début des années
1920, il s’installe à Cassis et participe à la vie artistique locale : il
figure au Salon des Artistes Provençaux de 1924 à 1933, expose à la galerie
Detaille en 1924. Il travaille le marbre (Régine,
buste, 1932) et le bronze (Pierre
Silvestre, buste, 1929) mais montre une prédilection pour le bois : Le Froid (bois patiné, 1921), Un paysan provençal (chêne, 1924), Tête casquée (poirier, 1924), La Petite Suzette (acajou, 1924), Rêverie (bois, 1930), Le Christ (tête en chêne, 1932)… Il
réalise même un grand Crucifix en
bois (1927) pour l’église parisienne Saint-Léon. Au demeurant, on lui doit le Monument aux morts de Grosrouvre, près
de Rambouillet (Yvelines), une Sainte
Jeanne d’Arc pour l’église marseillaise Saint-Joseph (marbre, 1924), un Monument à Calendal pour Cassis (bronze,
1930, fondu pendant la seconde Guerre mondiale) et Justicia pour l’annexe du Palais de Justice de Marseille (médaillon
octogonal, bois, 1933). Les musées du Petit Palais à Paris, de Dijon et de
Brooklyn (États-Unis) conservent quelques-unes de ses œuvres.